Photo du groupe des éleveurs ainsi que leurs épouses

Le 8 juillet a eu lieu notre journée technique chez Christian dans les Landes. Accueil chaleureux dès notre arrivée, tout était parfaitement organisé, la journée s’annonçait bien.

C’est au cœur de la forêt de pins maritimes des landes de Gascogne et plus précisément à Belis, que les membres du club des Bagadais se sont retrouvés le samedi 8 juillet. Christian et Michèle Fagot nous attendaient dans leur maison pour partager cette journée consacrée aux Bagadais. Nous étions nombreux :

Gérard Baillet, Berty Briaud, Christian Carette, Julien Chion, Jean Dubois et son épouse, Jean-Charles Hays, Thierry Maillet, Philippe Meunier, Yves Pereira, Jacky et Pierrette Poncelet, Guy San Georges, Louis et Sylvie soufflot, Roger Bouygues ,Georges Vergnaud et Marie Thérèse et bien sûr Christian et Michèle Fagot (le photographe Christian Laurette)

Pour participer à cette journée, Christian Fagot et le président Christian Carette ont invité des juges : Henri Garcia, René Villain , Didier Rumeau et Patrick  Saboucau et d’autres qui n’ont pas donné de réponse.

 Didier et Patrick n’ont pas pu être présents, une réunion au siège de la SNC était prévue le même jour.

A notre arrivée Michèle et Christian  servent le café et les gâteaux qui vont avec.

Sous le chapiteau

 Dans son airial, Christian avait aménagé un chapiteau où des cages d’exposition abritaient quelques Bagadais Français, Ostravas et Nuremberg. L’endroit était agréable et les conditions étaient réunies pour des échanges fructueux. 

En attendant que chacun prenne sa place la conversation allait bon train chez les dames

Animation

Christian Carette remercie Michèle et Christian Fagot ainsi que les différents participants. Nous avons eu une pensé pour William Bulle ancien membre du club et champion de France en 1990 à Montluçon,  avec un mâle divers. Il nous a quitté cette année, un prix spécial lui sera dédié lors de la coupe de France par l’association avicole de Brienne le Château.

Christian C présente le déroulement de la journée, Christian F  est à l’écoute avec attention.

A droite, William Bulle qui vient de nous quitter, nous adressons nos sincères condoléances à sa famille.

Christian C nous a proposé de reprendre le standard et de nous pencher sur les principaux points qui sont soulignés sur les fiches de jugement.

Les rémiges et les rectrices:

 Il en faut 10 pour les rémiges et 12 pour les rectrices ou caudales, ce critère quantitatif est un basique du standard des pigeons en général. C’est un des critères pour l’accès à la note 97, un pigeon n’ayant pas le bon nombre ne pourra pas être désigné champion.

René Villain propose que si le pigeon ne répond pas à ce critère, il pourra avoir la note 95 s’il le mérite. En outre, si on laisse ce type de défaut, il y a un risque que cela s’installe dans la souche. On constate qu’à l’heure actuelle, il y a de plus en plus de sujets qui ont cette caractéristique, donc il faut rester vigilant dans la sélection.

Henry Garcia et René Villain, débattent sur le sujet, tout le monde est attentif

Henri Garcia souligne le fait que ce n’est évidement pas la caractéristique principale des caronculés, sauf pour prétendre à un titre. Une plume cassée doit être laissée car cela est peut être dû au transport et non à une tricherie (plume blanche arrachée dans le vol d’un pigeon bleu par exemple) Si le club n’est pas d’accord, il faut le faire apparaître sur le standard.

Le diamètre des bagues doit correspondre à la race élevée. Le juge tolère un diamètre au dessus à condition que celle-ci ne puisse pas être retirée.

Lors du jugement le juge doit inscrire le numéro de la bague sur le carton. Pour faciliter la lecture, René nous fait remarquer qu’il serait bien que la bague soit mise à la patte de sorte qu’on puisse lire facilement son numéro.

 État sanitaire : les pigeons doivent avoir une bonne condition physique. Il arrive que lors d’un jugement des poux circulent sur la blouse blanche du juge ! Il vaut mieux éviter cette situation en ayant recourt à des bains réguliers. Le bréchet dévié est à surveiller, une légère déviation peut être tolérée.

Le Bagadais Français

Caractéristiques raciales : La tête du Bagadais fait partie d’une caractéristique essentielle. Attention à la cassure frontale, à l’épaisseur du bec et à sa forme (en pioche et pas droit !)

La pigmentation et les parties dénudées sont aussi une caractéristique raciale importante. Si on regarde le standard, ce critère n’est pas mentionné dans les défauts.

Il faut éviter d’utiliser le terme type qui englobe la notion de forme et de tenue. Ces deux points sont bien distincts.

Pour bien illustrer ces différents points, Christian C nous a montré une photo d’un Bagadais français qui a été récompensé en Allemagne. Nous étions d’accord sur le fait que ce pigeon était plus grossier que les nôtres, il nous a semblé moins heurté, moins fin, bref, moins « racé ».

L’an dernier, Jacky Poncelet, Christian Carette et Stéphane Wrobel ont participé à une journée technique en Belgique. Ils ont pu appliquer le standard français. Il est prévu une rencontre en 2018 en Hollande qui regroupera des pigeons de 4 pays : Allemagne, Belgique, France, Hollande. 

Les couleurs : tous les sujets doivent correspondre à une variété bien définie. On peut présenter une nouvelle couleur en AOC lors du championnat mais il n’y aura pas de note, seulement les commentaires du juge.

René et Henri constatent que les Bagadais sont parfois farouches et par conséquent difficiles à juger. Il est souhaitable d’avoir toujours un fond de cage.

Le Bagadais de Nuremberg

Après une matinée consacrée au Bagadais Français, nous nous sommes intéressés en début d’après midi au Nuremberg. Ce pigeon à la tenue presque horizontale (position du sternum et pas du dos) a une tête très caractéristique avec un bec puissant en forme de faucille. Celui-ci ne doit pas être travaillé manuellement. Il est de couleur corne chez les unicolores bleus et noirs. Un bec clair légèrement crayonné est toléré chez les bleus et les noirs. La mandibule inférieure tachée est tolérée chez les dominicains et panachés de ces mêmes couleurs.

Le Bagadais d’Ostrava

Les unicolores ont un œil de coq alors que les autres variétés ont un œil de vesce. La paupière doit être rouge et large. Chez les pies, la répartition des zones colorées est bien définie. Les moustaches ne doivent pas être trop envahissantes et il ne doit pas y avoir de tâches sur le haut du crane si le sujet veut prétendre à une bonne note, elle est tolérée dans la nuque. De légères imperfections de couleur et de marques sont tolérées, le coin est souhaité coloré. Ce pigeon est maintenant bagué en 10mm au lieu de 9mm, voir standard 2012, nous avions celui de 2002. Il faut rechercher des sujets avec un cou un peu plus long et plus de hauteur de pattes.

Le Bagadais d'Ostrava

Pour les Bagadais d’ostravas, le point qui nous a occupé concernait la grosseur. En effet, lors de l’exposition de Metz les sujets présentés et primés étaient bien plus grands et gros que les nôtres. Si on se réfère au standard comme nous l’a précisé Henri, le Bagadais d’Ostrava doit avoir un corps fort, comme un voyageur. Il faut donc privilégier les sujets forts, ne pas oublier les autres critères de sélection.

Ce pigeon, à la tenue oblique, avec une tête très caractéristique : une face plongeante et un occiput très prononcé, on dit qu’il a « une tête de chèvre ».

Comme vous pouvez le constater les échanges ont été riches et constructifs.

Devant les cages

Après avoir revu certains points des standards, place au jugement réel devant les cages garnies de pigeons avec les trois races élevées au club. Ensuite, nouveaux débats entre juges et éleveurs très passionnants.

Prise en mains des pigeons

Première photo, mesure de la longueur du bec, certains voyaient un bec trop court et d’autres un bec correct, les paris sont lancés, au final, le bec était comme il faut. Rappelons que celui-ci doit mesurer de 35 à 38 mm, de la commissure à la pointe, épais particulièrement à la base, les deux mandibules sont de force et de sections égales. La mandibule supérieure est légèrement recourbée à son extrémité.

Deuxième photo, contrôle du bréchet, celui-ci est toléré légèrement dévié avec une pigmentation correcte, le standard ne le précise pas, mais les juges le surveillent.

Christian Carette mesure la longueur des pattes par rapport à la queue du pigeon, elle doivent la dépasser de 2 à 3 cm.

Quelques pigeons Bagadais

Supports de travail avec quelques photos

Visite de l'élevage de Christian 

Il n’était pas question de quitter ces lieux sans visiter l’élevage. Le nom de Christian Fagot est intimement lié avec celui du pigeon Montauban car il est un des principaux sauveur de cette race. Il possède toutes les couleurs.

Ses volières abritent aussi des lynx de Polognes, des œils de fraise, des bleus de Gascogne et bien sur des Bagadais. Mais cette visite serait incomplète si on ne voyait pas les poules gasconnes grande race et wyandottes barrés naines, des canards barbaris et les lapins.

Pour nous, qui sommes des passionnés d’aviculture, autant vous dire que cette journée fut un grand moment. Surtout en ces temps de grippe aviaire où on nous impose des quarantaines, si notre passion s’érode, il suffit de passer un moment au cœur de l’élevage pour se remotiver. 

Ballade devant les volières de Christian, toujours heureux de nous les faire visiter

Convivialité

Nous avons beau aimer les pigeons, cela ne nous empêche pas d’être aussi des fins gourmets. Merci à Michèle fagot qui a su régaler nos papilles ainsi qu’à deux amis Roger Bouygues (éleveur de Cravaté) et Christian Laurette (éleveur de poule Orpington), qui se sont occupés de notre restauration. Christian Fagot est un symbole de la passion avicole car il consacre du temps et n’hésite jamais à aider quelqu’un dans ce domaine. Grace à cette rencontre, nous avons pu avoir des échanges fructueux avec des juges qui ont su être à notre écoute et ont répondu à nos questions avec beaucoup de bienveillance et de franchise.

La tournée des patrons :

 Michèle et Christian avec les invités, des toasts et des boissons diverses, consommés avant le dîner pour mettre en appétit. 

Le dîner

Après l’effort, le réconfort, Michèle avec une de ses amies a cuisiné une belle et bonne paëlla.

Avant le dîner, quand tout le monde est à table, Christian nous fait un petit discourt très sympathique et convivial. A droite, vous pouvez voir le panneau qui veut dire bien des choses.

A gauche, Christian et son épouse Michèle.

Le bon coin de Christian

On ne pouvait pas partir sans la visite du paradis de Christian, son chalet qui nous fascine tous, ses nombreux trophées et documents de valeur y sont exposés, que de bons souvenirs, la caverne d'Alibaba.

Michèle et Christian, merci pour votre accueil chaleureux. Nous avons passé une excellente journée à la fois technique et conviviale que nous ne sommes pas près d’oublier.

RC, Yves Péreira et Christian Carette